IRENE DRESEL
COMPOSITRICE
S’affranchir des normes avec raffinement : la techno d’Irène Drésel se vit entre esthétisme et transgression. Puissante, magnétique, aussi spatiale qu’organique, le prisme de sa musique fait naître de l’ombre une lumière d’où jaillit une imagerie contrastée. Aucun répit n’est laissé à son audience hypnotisée ; des sons de cloches et des rythmes incisifs s’échappent du jardin secret aux nuances de rose(s) d’Irène et son partenaire Sizo Del Givry (percussionniste), son live prenant alors des allures de cérémonie païenne.
En trois albums, Irène aura posé les fondations de son emprise sur la scène électronique. Tel un mantra, ils se font écho et rendent hommage à une équation métaphorique qui accompagne l’artiste depuis sa rencontre avec l’art contemporain en 2003 : "attraction + répulsion = fascination". Hyper Cristal, son premier album, était alors la polarité inverse de Kinky Dogma, sorti deux ans après ; Rose Fluo est leur synthèse, l’apogée d’une odyssée, la fin d’un cycle.
Cette quête permanente de tension entre ces deux extrêmes érige Irène Drésel au statut d'artiste totale et polymorphe. À la ville comme à la campagne, à la musique comme à l’image, son environnement immédiat et sa signature sonore transparaissent et lui valent autant de collaborations mythiques (notamment avec Jean-Michel Jarre) qu’un César pour la Meilleure Musique Originale en 2023 pour le film "À Plein Temps" d'Eric Gravel. Elle devient alors la première femme de l’Histoire à recevoir ce prix.
Son troisième album, “ROSE FLUO” sorti le 26 janvier 2024, décline dans son nom, sa pochette et ses 14 titres une couleur comme un état esprit qui se vivra entre euphorie et chute, hallucination et vertige. Sa sortie a été célébrée en concert partout en France et en Europe notamment dans la prestigieuse salle de l'Olympia à Paris en mai 2024 (complet).
Par Cloé Gruhier